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Quel est le point commun entre le casino, le taquin, et Le Capital ? A priori aucun, si ce n’est une après-midi de travail entre psychanalystes à l’EPFCL. C’était le 15 octobre 2022 à Paris.

Une après-midi de préparation avec des cartels éphémères

Les 26 et 27 novembre 2022 auront lieu les Journées nationales de l’EPFCL, à Paris 7e, à la Maison de la Chimie. Ces deux journées seront consacrées au thème « Qu’est-ce qu’on paye en psychanalyse ? »

Cet après-midi de travail du 15 octobre avait pour but de préparer ces journées nationales. Avec une innovation cette année : des cartels éphémères.

À ma connaissance, c’est la première fois que des cartels éphémères ont été montés pour des journées nationales, sur une durée de moins d’un an. En général, les cartels (des groupes d’étude psychanalytique) durent plutôt deux ou trois ans, et s’appuient sur l’étude d’un texte en particulier, ou plus rarement sur un thème transversal. En tout cas, j’ai le sentiment que cette formule a plutôt bien fonctionné.

Pour vous donner une idée, je vous partage une liste des noms de cartels éphémères qui ont été constitués à cette occasion.

  • Gain et soustraction
  • Qui paye quoi ?
  • Une pratique sans valeur ?
  • Une riche idée
  • Rien ne va plus : miser, perdre, gagner ?
  • Cher, chair, chère, chaire
  • Pile ou face
  • Intérêt et limite de la gratuité
  • Qu’est-ce qu’on paye en psychanalyse ?
  • Fonctions et champs de l’argent dans la psychanalyse

3 tables, 9 exposés, 1 vidéo

L’après-midi s’est déroulée en trois tables d’exposés très diversifiés, suivies de discussions entre les orateurs et avec l’audience. Il se trouve que l’après-midi a été enregistrée, et qu’une vidéo d’extraits choisis en a été tirée. C’est une vidéo relativement courte – moins de 6 minutes – qui vise à donner un avant-goût des sujets qui vont être traités lors des journées nationales.

Je vous redonne le menu…

1e table

  • Niousha Namjoui — Rien ne va plus : miser, perdre, gagner ?
  • Élodie Valette — Se payer de mots
  • Laure Hermand-Schebat — Cher, chair, chère, chaire objet(s)

2e table

  • Irène Tu Ton — Le prix d’un savoir
  • Céline Guégan-Casagrande — « t’as qu’Un » !
  • Zehra Eryörük — Le prix à payer…

3e table

  • Vandine Taillandier — « Je n’ai rien à vous dire et je paye pour ça »
  • Nathalie Dollez — Coût de la jouissance et plus-value du trou
  • Karim Barkati — Fragments sur la rupture historique chez Marx et dans la psychanalyse

Une contribution sur la rupture historique marxienne

Pour ma part, j’ai présenté un exposé qui reprenait quelques fragments ciblés de ma lecture du Capital de Marx.

Cet exposé visait à isoler et à caractériser la notion de rupture historique, pour en extraire une sorte de modèle général, de façon à pouvoir la transposer dans ce qu’on attend d’une psychanalyse. Je compte en effet me servir de cette notion lors de mon intervention aux Journées nationales.

En résumé, le concept de rupture historique que j’avais dégagé serait caractérisé par quatre aspects :

  1. le passage d’un ordre au suivant, comme le passage de l’ordre féodal à l’ordre capitaliste ;
  2. la valeur strictement historique de l’avènement des lois internes du nouvel ordre ;
  3. une différence structurale d’avec le concept de crise, puisque la crise n’entraîne pas de changement fondamental ;
  4. et la progressivité de la transition d’un ordre à un autre : ça prend du temps.

La vidéo des extraits choisis

Enfin, voici le lien vers la vidéo des extraits choisis.

Il faut mentionner aussi et remercier les discutants, qui ont permis de stimuler et d’orienter les moments de discussion : Claire Parada, Joëlle Hubert-Leromain, et Jérôme Jammalle.

Bon visionnage.

Vidéo de l’après-midi intercartels 2022 — « Qu’est-ce qu’on paye en psychanalyse ? »